Loriano Macchiavelli, invité d'honneur du Salon 2010
Loriano Macchiavelli est l’invité d’honneur italien du salon des littératures noires et policières de Toulouse Polars du Sud (8, 9, 10 octobre 2010).
Né en 1934 à Bologne il fait tout d’abord carrière dans le théâtre. Il est metteur en scène et acteur avant d’écrire des pièces qu’il met en scène lui-même avec succès et pour lesquelles il obtient de nombreux prix en Italie.
A partir de 1974, il se consacre au polar. En plus de son œuvre romanesque, il est à l’origine de nombreuses associations, manifestations et revues ayant pour objectif de faire connaître cette littérature en Italie.
Auteur de plus d’une trentaine de romans, c’est son personnage du sergent Sarti Antonio, de Bologne, qui lui a valu (au travers, entre autres, d’une série télévisée) d’acquérir une renommée nationale, puis internationale.
Ses romans lui ont valu de nombreux prix en Italie.
Loriano Macchiavelli a répondu à notre questionnaire :
· Le dernier polar que vous avez lu et adoré ?
Le dernier roman policier que j'ai lu et qui m'a beaucoup plu : Deliti di gente qualunque de Loriano Macchiavelli. (je blague, n'est pas ? Mais de toute façon quand j'ai lu les épreuves d'imprimerie, je me suis surpris à me demander : Mais comment finira cette histoire incroyable?).
· Le (ou les) héros de polar qui vous a (ont) le plus marquée ?
Marlowe parce qu'il est l'opposé de mon Sarti Antonio.
· Un lieu mythique (ville, pays, autre époque..) pour situer un polar ?
J'aimerais connaître très bien Marseille pour pouvoir l'utiliser comme scène d'un roman comme si c'était Bologne. Marseille m'a toujours fasciné pour beaucoup de raisons.
· Le plus beau sujet de polar selon vous? (peut-être celui que vous rêvez de traiter…) :
Un policier où il n'y aurait pas de délit, ni victime, ni responsable. Mais j'ai peur de ne jamais m’en sortir.
Revue de presse :
Bologne ville à vendre
« Sarti Antonio, bon flic, type craquant, romantique, pro et cauchemar de ses chefs, [...] traîne son mal de ventre (son mal de vivre) et s'acharne à faire justice malgré les menaces. Macchiavelli [...] pointe l'hypocrisie, démonte le pouvoir politique, sans jamais oublier d'emmener son lecteur dans une course folle. [...] à lire tel quel : avec plaisir. »
TELERAMA, Martine Laval
Les souterrains de Bologne
« A Bologne, [...] la justice laisse à désirer. L. Macchiavelli, auteur d'un réjouissant roman, y lâche son héros aux intestins capricieux, le sergent Sarti Antonio. [...] Magouilles politiques, traites d'immigrés, crimes crapoteux, police véreuse : les entrailles de la ville rose sont noires d'horreurs. Très pince-sans-rire, Loriano Macchiavelli batifole avec insolence, malmène son héros, se moque de lui (il faut dire qu'il fonctionne parfois au ralenti, ce qui le rend sympathique). »
TELERAMA, Martine Laval
Derrière le paravent
« Ca fait plaisir de retrouver Sarti Antonio, notre policier, comme se plait à l'appeler l'auteur. Moins coléreux que bougon, moins ridicule qu'émouvant, moins résolu qu'entêté, Sarti n'est pas un policier ordinaire. Plutôt un Socrate moderne, qui aurait même trouvé sa Pythie, en la personne de Rosas, clochard céleste et philosophe, éternel compagnon de notre policier qui vient chercher chez lui quelques oracles quand l'écheveau de l'enquête se fait trop compliqué. »
Yan Le Tumelin (http://moisson-noire.over-blog.com/)
Bibliographie française:
Macaroni (Macaroni, 1997), La noire (1998)
Série Sarti Antonio :
Les souterrains de Bologne (I soterrannei di Bologna, 2001) Métailié (2004)
Bologne ville à vendre (Cos’é accaduto alla signora Perbene, 1979) Métailié (2006)
Derrière le paravent (Passato, presente e chissà, 1978), Métailié (2008)
Site :